3-5 Juillet : Au revoir le Danube, cap sur Istanbul
Jeudi 3 juillet : Bregovo - Lom
Wladimir était au portail de son jardin, lorsque nous avons pris la route à 7 heures ce matin. Quel homme formidable, Wladimir. 63 ans, veuf depuis 2011, il vit seul dans sa propriété de Bregovo. Il nous a fait visiter son jardin de 3000 m2. Il a un potager exceptionnel. Les pieds de tomates hauts de deux mêtres sont gorgés de fruits bien rouges. Il nous a préparé pour le dîner hier soir, une salade de tomates/concombres/poivrons/échalottes/persil de son jardin assaisonnée d'huile d'olive, de vinaigre basalmique et de pomme accompagnée de fromage de brebis. Comme veut la tradition bulgare, le plat a été servi avec une eau de vie de prunes à 45 degrés. Ensuite, Wladimir nous a cuisiné une spécialité bulgare appelée "Baniza". Il s'agit d'une tourte cuite au four composée d'un mélange d'oeufs battus et de fromage mise en couches superposées (mille feuilles), cuite au four.
C'était succulent !
Wladimir n'est pas qu'un excellent cuisinier, il est aussi un musicien. Il nous à joué au piano, avant de nous coucher, des sonates de Bethoven, Bach et Schubert. Quel artiste !
Wladimir a mis à notre disposition sa propre chambre et a dormi sur un canapé dans sa cuisine.
Ce matin, Wladimir nous à servi le café, des toasts grillés avec du fromage fondu et du bacon. Il a garni nos sacs pour le départ, de fromage de vache, de fromage de brebis, de bacon, de saucisses, du reste de la tourte, d'un bocal de framboises au sirop sans oublier une corbeille de prunes cueillies avec Huguette dans le jardin.
Quel formidable exemple de générosité de la part d'un homme à revenus modeste ! Wladimir exerçait le métier de sociologue dans son pays puis ouvrier pendant plusieurs années en Italie dans la région de Milan.
Merci de tout coeur Wladimir pour votre formidable accueil et générosité. Vous avez reçu des étrangers dans votre maison, sans vous poser de questions. Vous êtes un exemple pour votre pays. Notre séjour dans votre maison à Bregovo restera gravé dans notre mémoire.
Notre route aujourd'hui est loin d'être extraordinaire. Nous restons finalement en Bulgarie. Les villages traversés sont pauvres.
La route est en mauvais état. Nous précèdons toute l'après midi un orage qui se déplace à notre vitesse. Nous avons l'avantage d'avoir le vent dans le dos.
Nous faisons escale à Lome au bord du Danube. La police municipale, après avis du maire, n'a pas accepté que nous installions notre tente dans le jardin public. Martin, un étudiant en médecine, négocie pour nous le meilleur tarif d'une chambre dans l'un des hôtels de la ville.
Thank you Martin for your precious help.
90,27 km-5h42
Vendredi 4 juillet : Lom - Orjahovo
Heureusement il y avait la clim dans notre chambre, sans quoi il aurait été difficile de dormir.
Nous commençons notre journée par 6 km de pavés avec une pente montante de 5%. Très vite, les maillots sont trempés de sueur.
Bien que les terres soient fertiles, le Nord de la Bulgarie nous semble très pauvre. Les routes et trottoirs sont défoncés.
Roll 2 et Olympe ont beaucoup de mérite à rouler dans de telles conditions. Leurs montures ont les reins cassés. La végétation au bord des routes est haute et luxuriante. On entretient pas ici, le bord des routes. La pratique du vélo est dangereuse.
Les immeubles dans les rares villes sont tristes et mals entretenus.
Les étals des marchés sont quasiment vides.
En pleine campagne, les maisons sont abandonnées.
Bref ce n'est pas la plus belle région que nous traversons. L'essentiel est d'avancer et nous progressons bien puisque nous avons maintenant quatre jours d'avanve sur notre plan de route. Nous constatons aussi une tendance à la surcharge pondérale des enfants et des jeunes. La "mal bouffe" est en train de gagner le pays des yoghourts et du fromage !
Nous nous installons à Orjahovo, notre dernière ville étape au bord du Danube avant de prendre un cap plein Sud.
78 km - 5h33
Samedi 5 juillet : Orjahovo - Lukovit
Nous nous sommes payé une suite de 50 m2 à l'hôtel d'Orjahovo à un prix inférieur au Formule 1 Francais.
Tout n'était pas au top, les robinets fuyaient mais c'est tout de même mieux que le camping sauvage.
Cette fois nous tournons definitivement le dos au Danube pour prendre un cap plein Sud. La route est toujours aussi minable à l'exception d'une portion de 23 km, parfaitement enrobée avec les subventions de la Communauté Europeenne.
Nous avons pour compagnons de route, les paysans qui se déplacent en petite charette à 4 roues, tractée par un cheval et plus rarement par un âne.
Nous rencontrons aussi des chèvres aussi goulues qu'Huguette. Elles grimpent aux arbres déguster les prunes.
Nous arrivons à Lukovit, notre lieu d'escale, sous une forte chaleur.
80,61 km - 5h58
Cumul : 3679,91 km - 253h48